Trois types de dérivation sont envisageables en fonction de la situation du patient.
Une vessie artificielle est construite à partir d’un segment d’intestin (l’iléon). Le morceau d’intestin est façonné par le chirurgien afin de lui donner une forme de réservoir. Celui-ci est ensuite connecté aux uretères (tubes véhiculant l’urine depuis les reins) ainsi qu’à l’urètre (tube permettant l’évacuation des urines lors de la miction). Cette néo-vessie, implantée à l’intérieur de l’abdomen, permet l’évacuation des urines par les voies naturelles.
- La dérivation continente cutanée
Il s’agit du même procédé que la néo-vessie, puisque le chirurgien crée un nouveau réservoir à partir d’un segment de l’intestin. Cependant, ce réservoir n’est pas connecté à l’urètre pour une évacuation de l’urine par les voies naturelles, mais relié par un tube à un orifice cutané permettant au patient d’effectuer des vidanges manuelles régulières (toutes les 6 heures).
- La dérivation urétero-iléale selon Bricker
Le chirurgien prélève un segment d’intestin qu’il connecte aux reins par les uretères. Ce segment est ensuite relié à la peau à proximité du nombril. L’extrémité du segment apparaît alors comme un orifice visible sur l’abdomen (stomie). il sert de support à une poche externe de recueil des urines, fixée contre le corps. Le patient doit alors apprendre à vider et changer cette poche régulièrement (d’après chu-lyon.fr).
Le choix du type de dérivation dépend des caractéristiques du patient comme l’âge, le fonctionnement des reins et des caractéristiques de la tumeur. Le patient doit être clairement informé des avantages et des désavantages de chaque option de telle façon qu’une décision partagée entre le médecin et son patient soit prise dans le meilleur intérêt du patient.