Accueil > Cancer de la Vessie > Diagnostic du cancer de la vessie
L’âge moyen de diagnostic d’un cancer de la vessie est de 70 ans. En cas de suspicion de cancer de la vessie, la confirmation du diagnostic sera souvent faite par un urologue, ce médecin spécialiste du système urinaire des hommes et des femmes et de l’appareil génital masculin. Avant de pratiquer un examen clinique, celui-ci interrogera son patient sur ses antécédents médicaux tels que la présence de sang dans les urines, d’infections urinaires ou de troubles mictionnels. Il demandera si son patient est fumeur ou ancien fumeur et s’il a pu être exposé à des substances toxiques pour la vessie dans le cadre de son activité professionnelle. Il l’interrogera également sur d’éventuels antécédents de chimiothérapie ou de radiothérapie de l’abdomen ou du petit bassin. Il fera un examen clinique complet avec un toucher rectal et un toucher vaginal. Très souvent, cet examen clinique sera normal et devra être complété par d’autres examens. Le premier de ces examens est la cytologie urinaire qui permet de déterminer la nature normale ou cancéreuse des cellules qui desquament naturellement dans la vessie. Cette cytologie peut être effectué sur des cellules présentes dans l’urine ou obtenues lors d’une fibroscopie vésicale (voir le chapitre “Détection précoce“). Une échographiede la vessie sera également réalisée. Celle-ci permet de détecter les petites tumeurs de 5 à 6 mm et d’évaluer l’infiltration ou non de la paroi vésicale. En cas de tumeur visualisée à la fibroscopie vésicale ou à l’échographie, une cystoscopie avec ou non une résection transurétrale de vessie sera effectuée par l’urologue.
La cystoscopie est réalisée en salle d’opération sous anesthésie locorégionale du bas du corps (rachianesthésie) ou sous anesthésie générale. Elle nécessite une courte hospitalisation. Un tube fin et rigide, le cystoscope, est introduit dans la vessie par l’urètre. Ce cystoscope est muni à son extrémité d’une source lumineuse et d’une petite caméra qui permet à l’urologue de visualiser les lésions. Il peut également être muni d’une petite anse métallique (résecteur) qui permet de prélever un fragment de tissu (biopsie) et/ ou de faire l’exérèse totale des lésions (Résection transurétrale vésicale ou RTUV). Un produit qui se fixe sur les tumeurs est parfois injecté avant la résection pour faciliter la visualisation et permettre une ablation aussi complète que possible. Il s’agit alors d’une RTUV sous fluorescence.
Les cellules et les tissus prélevés seront examinés au microscope par un anatomopathologiste, ce médecin spécialiste des cellules, des tissus et des organes. Celui-ci pourra définir la nature normale ou cancéreuses des cellules. Il précisera également la nature précise des cellules tumorales (forme histologique). Plus de 90% des cancers de la vessie dérivent des cellules qui tapissent l’intérieur de la vessie 1. Il pourra également définir le grade histologique des cellules tumorales.
Le grade histologique des cellules tumorales détermine l’importance des anomalies des cellules. Les cancers de grade 1 (cancers bien différenciés) ont des cellules dont l’aspect est relativement normal et qui se multiplient peu. Les cancers de grade 3 (cancers peu différenciés) ont des cellules très indifférenciées et qui se multiplient beaucoup. Les cancers de grade 2 (cancers moyennement différenciés) ont des caractéristiques intermédiaires entre celles des cancers de grade 1 et de grade 3.
Le médecin anatomopathologiste précisera l’importance de l’invasion de la tumeur qui peut avoir ou ne pas avoir envahie le tissu musculaire de la paroi vésicale, ce qui permet de distinguer les Tumeurs de Vessie N’Infiltrant pas le Muscle ou TVNIM des Tumeurs de Vessie Infiltrant le Muscle ou TVIM.
En cas de cancer avéré, un bilan pré-thérapeutique devra être effectué. Pour les tumeurs de vessie n’Infiltrant pas le muscle, un scanner permettant d’observer la totalité des voies urinaires (uroscanner) ou une imagerie par résonnance magnétique des voies urinaires (uro-IRM) sera prescrit ainsi qu’un scanner thoraco-abdomino-pelvien ou une IRM abdomino-pelvienne. En cas de suspicion de métastase hépatique, un scanner du foie ou une échographie hépatique peut être demandée. En cas de suspicion d’atteinte osseuse, une scintigraphie osseuse sera prescrite. Cet examen d’imagerie médicale consiste à utiliser une matière faiblement radioactive pour visualiser le squelette et détecter d’éventuelles anomalies.
Ces différents examens permettront d’établir le stade du cancer.
La détermination du stade d’un cancer a surtout un intérêt thérapeutique puisque la connaissance de ce stade contribuera à établir le traitement le plus adéquat pour le patient. Elle permettra aussi de prévoir l’évolution la plus probable de la maladie (intérêt pronostique). Le stade d’un cancer est établi en fonction de trois critères. Le premier critère dépend des caractéristiques de la tumeur (T) ; Le second critère dépend du nombre de ganglions envahis [N pour Node (Ganglion en anglais)] ; le troisième critère dépend de la présence de métastases et du nombre d’organes envahis par celles-ci (M). Ces trois critères permettent de définir le stade d’un cancer selon une classification reconnue internationalement (classification TNM).
Le médecin anatomopathologiste pourra aussi étudier l’expression du point de contrôle PD-L1 à la surface des cellules tumorales.
Le point de contrôle PD-L1 est utilisé par les cellules cancéreuses pour freiner le fonctionnement du système immunitaire. Une forte expression de PD-L1 est en faveur d’une bonne réponse à une immunothérapie dirigée contre PD-L1. Cette immunothérapie empêchera PD-L1 de freiner le fonctionnement du système immunitaire.
De plus, le diagnostic d’un cancer du sein peut nécessiter d’autres analyses qui se feront dans un laboratoire de biologie moléculaire. Dans un tel laboratoire sont étudiées les mutations qui peuvent se produire au niveau des gènes. En cas de cancer du sein, les mutations qui seront particulièrement étudiées sont celles qui touchent les gènes BRCA1 et BRCA2. D’autres gènes tels que PIK3CA, GAT3, MAP3K1 ou CDH1 sont fréquemment mutés et pourront aussi être étudiés pour choisir un éventuel traitement qui ciblera un de ces gènes.
Lorsque le diagnostic de cancer du sein est établi, un bilan d’extension est réalisé. Ce bilan comporte des examens d’imagerie médicale tels qu’une échographie abdomino-pelvienne, une radiographie du thorax, une scintigraphie osseuse, un scanner thoraco-abdominal, une Imagerie par Tomographie à Émission de positons (PET-scan). Des examens biologiques seront également réalisés et notamment un dosage d’un marqueur biologique, le CA 15-3. Ce bilan d’extension permettra d’établir le stade du cancer.
Les tumeurs T1 envahissent la couche sous muqueuse (chorion) et pas le tissu musculaire de la vessie (tumeurs de la vessie n’infiltrant pas le muscle ou TVNIM). Les tumeurs T2 à T4 envahissent la couche musculaire (tumeurs de la vessie infiltrant le muscle ou TVIM)). Les tumeurs T3 envahissent les tissus proches de la vessie alors que les tumeurs T4 envahissent des organes proches de la vessie tels que la prostate, l’utérus ou le vagin. Elles peuvent aussi envahir la paroi du bas ventre (pelvis) ou de l’abdomen.
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