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Alors je me présente je m’appelle Olivier j’ai 46 ans. Atteint du cancer du rein en 2016. Et puis je vous présente ma petite famille qui m’a bien aidé pour la guérison.
Je vous présente Sophie et Justine et puis on a aussi notre très cher Hugo qui est à l’école aujourd’hui.
En 2016, à l’époque j’étais en plein divorce et j’ai quatre enfants, des grands enfants aussi de mon côté. Ils ont été un petit peu présents au départ, timidement, c’est pas forcément évident pour des adolescents et puis j’ai voulu partir ouvert aussi ça a été un petit peu difficile cette maladie.
Il fallait que je gère un divorce en même temps donc j’ai pris un peu l’air par rapport à ça.
Et j’ai eu la chance de rencontrer Sophie et sa petite famille, ses deux enfants, qui ont tous vécu avec moi si je puis dire. Ils m’ont beaucoup aidé. Parce que comme on le sait la guérison c’est 80-85 % dans la tête je dirais.
Et voilà, quelquefois on a besoin d’être réconforté, quelquefois on a besoin de parler, quelques fois on a besoin de dire notre colère, nos incompréhensions, de poser des questions et je suis très heureux aujourd’hui de vous les présenter (Sophie et sa fille Justine) parce que ce n’est pas du tout évident pour nos proches.
La chimiothérapie a été assez brutale et assez exigeante tous les jours.
Avec l’immunothérapie on était déjà dans la guérison, on était déjà dans le confort par rapport à cette chimio qui était raide, dure, arbitraire. Mon corps a beaucoup accepté cette immunothérapie et les changements physiques sont arrivés.
J’ai repris confiance en moi. Voilà, beaucoup moins d’effets indésirables et j’avais vraiment l’impression d’être un super héros c’est vrai sincèrement c’était beaucoup plus confortable et ça a fonctionné. Parce que la chimiothérapie ne faisait plus rien et l’immunothérapie est arrivée en douceur et a quasiment tout nettoyé.
Donc aujourd’hui rémission partielle et puis on est confiant. J’ai repris mon travail il y a plus d’un an maintenant et j’ai repris mon poste tout se passe bien.
En plein divorce et père de 4 enfants, Olivier ressent le besoin de se ressourcer dans sa ferme où il a été agriculteur pendant 15 ans. Malheureusement, il ne se sent pas bien et le week-end tourne court.
À son retour, il va chez son médecin et découvre qu’il a un cancer du rein.
Quelques jours plus tard, il est pris en charge par un chirurgien urologue. Compte-tenu de la taille de sa tumeur, le docteur lui recommande l’ablation totale du rein droit. Serein, il comprend que cette opération est une première issue positive à sa maladie.
Hospitalisé pendant 15 jours (dont 4 jours en réanimation), il garde un souvenir ému de cette épreuve, et surtout des liens indéfectibles avec l’équipe de réanimation qu’il vient voir régulièrement lors de ses venues à l’hôpital.
6 mois après son intervention, Olivier reprend son emploi à mi-temps en région parisienne en tant que responsable commercial dans une entreprise de pièces de rechange pour le matériel agricole. Il joue un rôle majeur dans cette entreprise en pleine expansion.
La seule ombre au tableau, Olivier est très actif et il s’est remis à fumer.
Étant divorcé, il a conservé la garde de ses 4 enfants : deux filles et deux garçons âgés de 18 ans, 17 ans, 16 ans et 15 ans. Il fait tout à la maison pour le quotidien de ses enfants afin de leur rendre la vie la plus agréable possible.
Les résultats de son PET-scan ne sont pas bons. Son docteur spécialiste onco-urologue lui découvre de nouveaux nodules dans le rein et dans le poumon.
Il démarre un traitement sous chimiothérapie par voie orale qu’il suit à la lettre (prise de comprimé 2 fois par jour et ne pas manger 3 heures avant et après la prise du médicament). Il a maigri, se sent fatigué, perd ses cheveux et souffre de diarrhées.
Son patron lui conseille d’arrêter son travail, de se soigner et de revenir, une fois sa santé meilleure. À Paris, il tourne en rond, brasse beaucoup d’idées noires et ne se reconnait plus physiquement. Il déprime…
Il sent alors le besoin de se retrouver seul et décide de quitter Paris pour sa Normandie, en confiant la garde de ses enfants et de son appartement à son ex-épouse.
Retrouvant son environnement familier, il reprend petit à petit une activité agricole qu’il connait bien. Il tente de retrouver un peu de légèreté mais voit sa vie en noir et blanc.
Suite à sa chimiothérapie, il se compare à un albinos. Malgré ses cheveux blancs et sa peau pâle, il souhaite retrouver son visage naturel et essaie de s’occuper de lui en se teignant les cils et les sourcils afin de marquer son regard et ainsi oublier sa maladie.
Il partage avec son oncologue la difficulté de suivre son traitement. Il souffre d’un syndrome main-pied l’empêchant de marcher. Les diarrhées et les ballonnements font partis de son quotidien.
Sa maladie stagne. Son médecin lui propose alors d’être inclus dans un essai clinique pour bénéficier d’un nouveau traitement par immunothérapie. Olivier accepte. L’essai clinique débute. Il vient tous les 15 jours en hôpital de jour pour recevoir son traitement par perfusion.
Au bout d’un mois, il est heureux de constater qu’il ne souffre plus d’effets indésirables majeurs et qu’il se sent bien. Ses cheveux et sa barbe ayant repoussé et retrouvé leur couleur initiale, il n’a plus l’impression d’être malade et retrouve une vie normale.
Le seul inconvénient de ce traitement est de se retrouver dans ces boxes, un peu déprimants et tristes, qui lui rappellent trop la maladie.
Il préfère être entouré des infirmier(e)s et des médecins, à rire avec eux pour ne penser ni à la maladie, ni aux traitements. Olivier est passé d’une vie en noir et blanc à une vie en couleur.
