Diagnostic du Cancer du Rein

Les examens cliniques et d'imagerie

En cas de suspicion d’un cancer du rein, la médecin, très souvent un urologue, réalisera un examen clinique à la recherche d’une masse dans les flancs. Le cancer du rein pouvant se disséminer au niveau des organes avoisinants, le foie et les ganglions seront aussi examinés. Différents examens d’imagerie médicale seront prescrits par l’urologue : l’échographie permet de faire le diagnostic du cancer du rein mais les tumeurs de moins de 3 cm échappent parfois au radiologue. L’expérience de celui-ci est donc importante pour détecter des tumeurs de petit volume.

L'importance de l'IRM

Un scanner également appelé Tomodensitométrie ou TDM, pourra être réalisé. Cet examen nécessite l’injection d’un produit iodé. Il permet de détecter des cancers du rein d’environ 1 cm et contribue au bilan d’extension de la maladie. Une Imagerie par Résonnance Magnétique ou IRM pourra parfois être demandée notamment en cas d’insuffisance rénale ou d’intolérance sévère à l’iode. Divers examens biologiques seront aussi réalisés à partir d’une prise de sang pour évaluer la fonction rénale et, en cas de métastase, la fonction hépatique.

L'examen des biopsies pour plus de précision

Parfois, une biopsie percutanée s’avère nécessaire pour préciser le diagnostic. Cette biopsie consiste à prélever sous anesthésie locale un petit fragment de la tumeur à l’aide d’une aiguille pour que ce fragment soit examiné au microscope par un anatomopathologiste, ce médecin spécialisé dans l’analyse des organes, des tissus et des cellules (analyse histologique). Cette biopsie est notamment recommandée lorsque le diagnostic histologique est susceptible de modifier la prise en charge thérapeutique d’un cancer du rein. Cette biopsie permettra de déterminer la nature exacte des cellules cancéreuses (type histologique). Parmi les carcinomes à cellules rénales, le type histologique le plus fréquent est le carcinome à cellules claires (75%) qui affecte principalement les hommes entre 40 et 50 ans.

Le carcinome tubulo-papillaire est moins fréquent (10-15%) et touche surtout les hommes entre 60 et 70 ans. Le carcinome chromophobe est plus rare (5%) et affecte plus fréquemment les femmes. Le carcinome de Bellini est très rare (1%) et souvent plus agressif. L’analyse histologique va également permettre à l’anatomopathologiste d’établir le grade de la tumeur qui va de 1 à 3 ou 4. Plus le grade est élevé, plus l’apparence des cellules cancéreuses s’éloigne de celle d’une cellule normale et plus les cellules cancéreuses sont agressives.

Le bilan d'extension

Le diagnostic d’un cancer du rein doit être suivi d’un bilan d’extension de la maladie. Celui-ci a été en partie réalisé grâce au scanner et/ou l’IRM mais peut être complété par d’autres examens d’imagerie médicale  tels qu’une Tomographie par Émission de Positons  associé à un scanner (TEP scan) ou une scintigraphie osseuse. Ce bilan d’extension permettra de déterminer le stade de la maladie.

Le point de vue de l'expert

En savoir plus sur la détermination du stade d'un cancer

La détermination du stade d’un cancer a surtout un intérêt thérapeutique puisque la connaissance de ce stade contribuera à établir le traitement le plus adéquat pour le patient. Elle permettra aussi de prévoir l’évolution la plus probable de la maladie. Le stade d’un cancer est établi en fonction de trois critères. Le premier critère dépend des caractéristiques de la tumeur (T). Le second critère dépend du nombre de ganglions envahis [N pour Node (Ganglion en anglais)] ; le troisième critère dépend de la présence de métastases et du nombre d’organes envahis par celles-ci (M). Ces trois critères permettent de définir le stade d’un cancer et de classifier les cancers selon une classification reconnue internationalement (classification TNM).

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