Les ganglions lymphatiques du bassin peuvent aussi être traités par radiothérapie externe.
Les effets secondaires de la radiothérapie externe sont très variables d’un patient à l’autre. Ils sont dus à l’irradiation des tissus normaux qui entourent la prostate même si le traitement est le plus ciblé possible pour toucher le minimum de tissu normal. Ils peuvent se produire tout de suite, quelques jours, quelques semaines ou même plusieurs années après le traitement (effets secondaires tardifs). La plupart de ces effets disparaissent d’eux-mêmes ou peuvent être traités mais certains durent plus longtemps ou être permanents. Parmi ces effets secondaires, il y a la fatigue, des troubles intestinaux dont la diarrhée, des troubles de la vessie dont l’incontinence urinaire, des troubles sexuels dont le dysfonctionnement érectile (source Société Canadienne du Cancer).
La curiethérapie est une radiothérapie interne qui consiste à implanter des matières radioactives dans la tumeur ou à proximité. La curiethérapie peut se faire au moyen d’un implant permanent qui émet de faibles doses de radiations pendant quelques semaines ou quelques mois (curiethérapie à faible débit de dose ou FDD). On a surtout recours à la curiethérapie à FDD pour traiter un cancer de la prostate de stade précoce qui se développe lentement et qui risque peu de réapparaître après le traitement. La curiethérapie peut aussi se faire au moyen d’un implant temporaire qui émet une dose élevée de radiations au cours de 1 à 4 traitements administrés sur une période de 2 jours (curiethérapie à haut débit de dose ou HDD). On a plutôt recours à la curiethérapie à HDD pour traiter le cancer de la prostate de stade précoce qui se développe rapidement et qui est plus susceptible de se propager.
Les effets secondaires de la curiethérapie dépendent notamment du type d’implants (temporaires ou permanents) et de la dose d’irradiation. Dans les jours qui suivent l’intervention, il peut y avoir une fatigue, des troubles urinaires assez fréquents, des problèmes d’érection transitoires et modérés et rarement des troubles rectaux (brûlures lors des selles, envies pressantes ou fausses envies d’aller à la selle). Ces troubles rectaux disparaissent généralement deux à trois mois après l’intervention. Des effets indésirables tardifs peuvent cependant subsister dans les mois ou les années qui suivent la curiethérapie : troubles de l’érection, troubles urinaires ou inflammation du rectum.
La radiothérapie systémique est un autre type de radiothérapie interne qui a recours à une matière radioactive qui circule dans le corps et qui cible préférentiellement les cellules cancéreuses de la prostate. Ce type de radiothérapie peut être utilisé pour traiter un cancer qui réapparaît ou qui ne disparaît pas après avoir été traité par hormonothérapie. Elle peut aussi être employée pour traiter un cancer métastatique.